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De la vie à Cuba

Dernière mise à jour : 1 oct.





Selon le dernier recensement de la population de 2012, dans tout le pays près de 1 200 cubains vivaient dans la rue, avec une prévalence de personnes âgées et handicapées.

À Cuba, selon les données du Ministère de la Santé Publique, près de 2,3 millions de personnes ont plus de 60 ans, ce qui représente environ 21 % de la population totale, et parmi elles, plus de 340 000 vivent seules.


Les personnes âgées à Cuba pourraient être divisées en plusieurs groupes fondamentaux : celles qui sont soignées et aimées par leurs proches ; celles qui vivent seules et rester à la maison n'est pas une option ; celles qui continuent à travailler parce que la pension qu'elles reçoivent ne garantit pas les besoins de base, et celles qui ont été laissées à elles-mêmes dans la rue pour différentes raisons.


Il existe un protocole établi depuis 2015 pour l'accueil, le diagnostic, la prise en charge et la réinsertion sociale des personnes sans domicile. Ces Centres de Protection Sociale pourraient être une solution pour de nombreux itinérants, cependant la grande majorité préfère fuir, de peur d'être transférés dans des centres psychiatriques, ou renvoyés à leurs proches, le cas échéant. Beaucoup choisissent alors de rester dans la rue, drogués par l'alcool de la pire qualité imaginable, leur propre refuge contre la réalité qu'ils vivent.


Le Centre de protection de La Havane a une capacité de 500 personnes et est le plus grand du pays. Six autres provinces ont des institutions similaires, mais aucune n'offre une solution permanente, ces institutions ne sont pas de refuges, elles doivent donc donner une solution rapide à chaque cas qui leur est présenté et sinon, ces personnes retournent dans la rue, car elles résistent généralement à l'institutionnalisation, à établir une vie classique ou d'accepter des normes sociales.


En revanche, les personnes de plus de 60 ans en situation d'impuissance totale devraient ou pourraient être placées dans des foyers ; mais la capacité d'admission de ceux-ci ne s'ajuste pas au rythme auquel Cuba vieillit.


La présence de mendiants partout demandant de l'argent pour manger ou fouillant les poubelles, au prix de maladies, est courante dans les rues de La Havane et d'autres villes de Cuba aujourd'hui.


Les mendiants errent plus fréquemment dans les zones proches des installations de service public telles que les cafétérias, les gares ferroviaires, les gares d'autobus et les petits commerces alimentaires, et en particulier dans les endroits avec un afflux de touristes, attendant l'aide des gens.


La stratégie des autorités pour mettre fin à ce problème social n'a pas fonctionné comme espéré, malgré la recherche de plus en plus de solutions d'accession à la propriété pour les personnes qui n'ont pas l'option d'un toit, et qui, en temps de pandémie, ne peuvent rester chez-soi. Il y a encore beaucoup de travail à faire à ce sujet.


À La Havane, le gouvernement rassemble souvent des mendiants qui viennent d'autres provinces, pour les reconduire dans leurs territoires respectifs, avec leurs familles ou leurs établissements de santé. Cependant, ces personnes sans domicile fixe retournent bientôt, par leurs propres moyens, sur leurs territoires habituels dans la capitale, où cette problématique se reflète particulièrement.


Les itinérants et sans-abri font déjà partie intégrante du paysage urbain des villes cubaines. Ces personnages exclus de la société ornent les parcs et les rues, comme un triste rappel de la pauvreté inhumaine dans laquelle vivent de nombreux citoyens, un rappel des nombreux mondes qui existent et que nous ne croyons possibles qu'un jour où nous découvrons soudain cette réalité.

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