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Photo du rédacteurPassion Varadero

De l'histoire de Cuba - Les belles américaines de Cuba


De l'histoire de Cuba - Les belles américaines de Cuba
De l'histoire de Cuba - Les belles américaines de Cuba

Les belles américaines de Cuba en 2024


Se déplacer à Cuba, du point A au point B, reste un défi quotidien. Les Cubains n'ont jamais eu un excès de voitures à disposition. Attendre un bus ou d'autres moyens de transport en commun peut facilement représenter une partie considérable de la journée, souvent perdue, bien qu’on s’y habitue avec le temps.


Posséder une voiture privée en 2024 est encore un privilège rare et précieux à Cuba.

Dans les années 1950, Cuba, et plus particulièrement La Havane, comptait la plus grande proportion de voitures importées des États-Unis par rapport à sa population. Aujourd'hui, près de 200 000 voitures anciennes continuent de rouler à travers le pays, transformant l'île en un véritable musée roulant, unique au monde.


Le temps s’est arrêté pour ces voitures, mais elles continuent de circuler.

Les vieilles américaines sont des témoins silencieux de l’histoire récente de Cuba. Après l’interruption des relations diplomatiques avec les États-Unis et l’impossibilité d’importer des pièces de rechange ou des véhicules modernes, à l'exception des modèles soviétiques, les Cubains ont dû faire preuve d’une incroyable ingéniosité pour maintenir ces voitures en état de marche.


Comme disait Napoléon : « Impossible n’est pas français. » À Cuba, impossible n’est pas cubain non plus ! Les nombreux garages locaux en sont la preuve vivante.

Ces véhicules, aux carrosseries aussi solides que des chars de combat, peuvent renaître après quelques mois de travail acharné, devenant de véritables chefs-d'œuvre mécaniques. Les pièces chromées, les vitres, tout est fait maison. Il n’est pas rare de trouver des moteurs Toyota ou Mercedes-Benz sous le capot, des transmissions Nissan, des suspensions Suzuki, des systèmes de climatisation Peugeot et même des lève-vitres automatiques. Toutes ces pièces, parfois récupérées de manière informelle, transforment une Chevrolet ou une Ford des années 1950 en un joyau vendu à prix d'or, combinant beauté rétro et performances modernes, avec juste ce qu’il faut d’électronique.


Les mécaniciens cubains sont à la fois talentueux et débrouillards. Ils parviennent souvent à fabriquer eux-mêmes les pièces nécessaires, trouvant même un certain plaisir dans la difficulté.


Certains, particulièrement habiles avec un chalumeau, gagnent de petites fortunes en transformant des voitures ordinaires en cabriolets uniques, destinés aux touristes désireux de revivre le rêve américain à La Havane. Ces modifications sont souvent si bien faites qu’elles passent inaperçues.


D’autres Cubains choisissent de prolonger la carrosserie de leur vieille voiture, élargissant le coffre pour maximiser l’espace et ainsi fournir un service de taxi collectif, une solution ingénieuse face à la rareté des transports en commun.

Les transports publics, qu'il s'agisse des trains, des bus ou d’autres moyens d’État, ne répondent pas toujours aux besoins des Cubains.


L’auto-stop reste donc une pratique courante. Un sourire, une courte conversation ou un peu de charisme peuvent aider, tout comme la présence des « contrôleurs » du système de covoiturage obligatoire, qui jouent un rôle essentiel en facilitant près de 60 % des déplacements quotidiens. Le peuple cubain, courageux et solidaire, continue à survivre grâce à l'entraide.


Ces contrôleurs, reconnaissables à leurs gilets bleus en ville et jaunes dans les zones rurales, font partie du paysage cubain.

Les vieilles américaines sont bien plus que des véhicules à Cuba. Elles sont le symbole de la résilience du peuple cubain, un patrimoine culturel vivant. Nous ne pourrions imaginer Cuba sans ces "almendrones" restaurés qui roulent encore malgré tout. Ces voitures font partie intégrante de notre identité, tout comme la Tour Eiffel fait partie de celle des Français.


Cuba vit au rythme de ces anciennes voitures. Elles demandent beaucoup de travail et d'entretien, mais nous en sommes fiers. Leur présence dans nos rues est inscrite dans la mémoire collective, un héritage préservé. Une loi du patrimoine interdit désormais leur exportation : ces voitures américaines font partie de nous, de notre histoire.

Et nous espérons que les générations futures pourront elles aussi monter à bord d'une belle américaine, un jour. Peut-être que ce sera bientôt votre tour de faire un voyage à Cuba et d’embarquer dans l’une de ces icônes du passé.


En attendant, continuez de rêver... Cuba vous attend !

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