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De la culture de Cuba - Comment parlent les Cubain


De la culture de Cuba - Comment parlent les Cubain
De la culture de Cuba - Comment parlent les Cubain

Comment parlent-ils les Cubains ?


Cuba est un archipel en plein coeur de la mer des Caraïbes, avec une merveilleuse langue qui lui est propre.


Ses habitants sont ouverts, passionnés et avec une grande joie de vivre. C'est leur façon particulière de parler l'espagnol l'un de leurs traits les plus caractéristiques. Cette façon de s'exprimer avec personnalité, authenticité et fraîcheur est familièrement connue sous le nom de cubanismes, c'est-à-dire des mots ou des phrases typiques de l'espagnol que les Cubains défendent avec véhémence au quotidien.


Un peu d'histoire

L'île de Cuba était habitée depuis plus de dix mille ans par des pêcheurs migrants notamment d'Amérique centrale. Les Espagnols, après la découverte des nouveaux territoires en 1492, l'ont peuplée et ils ont alors commencé à se forger leur propre identité créole avec les aborigènes locaux.


On pourrait en conclure que la longue période coloniale espagnole et la migration des esclaves africains qui en a résulté, ainsi que l'influence américaine immédiate au début du XXe siècle et celle de la Russie, après le triomphe de la révolution, ont donné naissance à un espagnol plein de mots qui proviennent du mélange, en particulier, de ces langues, bien qu'il y ait aussi des influences modérées du français et dans une moindre mesure du portugais, et de leurs prononciations respectives.


Quelques caractéristiques de l'espagnol à Cuba

Avec une grande ressemblance avec l'espagnol parlé aux Antilles, il existe au sein d'une même île de différentes formes d'expression selon la région dans laquelle nous nous trouvons, sans toutefois atteindre l'éventail des dialectes eux-mêmes. La plus grande distinction peut être trouvée entre les zones occidentales, avec une langue plus moderne, dynamique et actuelle, et les zones orientales de l'île, où un espagnol plus classique et soigné est parlé, bien plus mélodieux d'ailleurs.


Parmi les caractéristiques générales les plus courantes de l'espagnol de Cuba, on peut trouver par exemple :


- La prononciation de la lettre "S" comme s'il s'agissait du "J". Un exemple de ceci serait le mot (casque) casco [caj-co].


- L'assimilation du "R" par la consonne qui le suit dans l'ordre de ce mot. Un exposant clair de cette règle est le terme (vert) verde [ved-de].


- Le changement de la lettre "R" pour la lettre "L". Le mot amour est l'un des exemples les plus typiques de cette prononciation, amor [a-mol].


- La prononciation du son [s] à la place du [z]. Par exemple le mot zorro on dira toujours [so-rro].


- La prononciation du son [b] à la place du [v]. Le mot vaca (vache) sera toujours dit comme [ba-ca].


- Dans un mot où il y a deux fois la même consonne par exemple, la deuxième n'est jamais bien articulée, le son serait absorbé, à peine suggéré. C'est le cas de bebé (bébé) où l'on prononce alors [be-he].


- L'omission fréquente du son de la consonne à la fin du mot, notamment lorsqu'il s'agit du "S". Exemples : verdad (vérité) [ved-dá] Apocalipsis (apocalypse) [apocalipsi]

- L'omission du son de la consonne "D" [d] dans le cas de certains mots qui terminent par la construction -ado et -ido, tels que pescado (poisson) [pes-cao], molido (moulu) [mo-lio].


- L'utilisation préférentielle des pronoms personnels (yo, tú, él, ella) dans n'importe quelle situation ou contexte, probablement en raison de l'influence de l'anglais, et la prédominance du tuteo, acte de tutoyer, l'une des caractéristiques les plus classiques du peuple cubain.


- Le lexique. C'est dans cette partie du langage qu'il y a sans doute un plus grand nombre de variations. Le mode de vie cubain, son amour pour le plaisir, les célébrations et tout ce qui a trait au social ont provoqué une contribution énorme d'une multitude d'expressions riches de fraîcheur à travers les siècles.


Argelio Santiesteban, célèbre intellectuel cubain, expliquait il y a quelques années que «l'espagnol à Cuba fait partie d'un effort collectif quotidien mené par tous les Cubains pour trouver l'artiste que chaque être humain porte en lui».


Cuba c'est le rire, la transparence, les couleurs, la légèreté de la vie, la franchise et la sincérité des gens, et leur version particulière de l'espagnol ressemble fidèlement à ses habitants. Il n'y a pas de place pour la sobriété, le respect ou les manières. Le discours est fort dans les rues, d'une manière vibrante et spirituelle.


Voici, par exemple, certaines des formes les plus courantes de ce que nous pourrions appeler un bonjour cubain:


▪︎¿Cómo está la cosa? Comment ça va la chose ?


▪︎¿Qué es de tu vida? Qu'est-ce que tu deviens ?


▪︎¡Estás más perdido que la carne de res! Tu étais disparu alors, et bien plus que le bœuf !


▪︎¿En qué andas? Qu'est-ce que tu trafiques ?


▪︎¿Cómo se anda? Ça roule ?


▪︎¿Cómo está la mecánica? Comment va la mécanique ?


▪︎¿Cómo te lleva la vida? Comment ça va la vie ?


▪︎¿Qué me cuentas de tu vida? Quoi de neuf ?


▪︎¿Qué hubo? Qu'y a-t-il eu ?


▪︎¿Cómo está la burumba? Comment ça va les affaires ?


Burumba : Affaire sombre menée par des moyens informels pour résoudre l'un des nombreux problèmes de la vie quotidienne.


Et voici finalement quelques cubanismes, peut-être les plus courants du jargon cubain actuel, sans la moindre prétention, bien entendu, d'être exhaustif, puisque l'entreprise serait alors impossible.


▪︎Asere ¿ Qué volá ? : Et pote, comment ça va? ...et il existe encore la version plus familiale : ¿ Qué volón ?

Asere : est un cubanisme qui appartient au registre familier et qui pour les Cubains signifie ami, frère ou partenaire; et qui est généralement utilisé dans les conversations avec une atmosphère ou un ton de confiance. Les hommes ont tendance à utiliser le mot Asere beaucoup plus que les femmes.

▪︎Ando a la my love : Synonyme d'être détendu, sans soucis. Cela signifie aussi être nu.

▪︎Coger botella : Faire de l'auto-stop.

▪︎Irse pa’l yuma : Son sens littéral est de voyager aux États-Unis, mais récemment, il a été utilisé comme synonyme de voyage à l'étranger, quel que soit le pays. Le mot yuma est également utilisé pour nommer un Nord-américain ou même tout autre étranger.

▪︎Sirvió Rodríguez : C'est un mélange humoristique de la déclaration «sirvió», avec le nom du célèbre troubadour cubain Silvio Rodríguez. Il est utilisé pour montrer de l'enthousiasme pour un plan parfaitement conçu et son approbation, ou pour faire un rendez-vous avec des amis et peut être alors remplacé par «jugó» ou "sirvió" tout court, c'est-à-dire : ça joue.

▪︎Tirar un cabo : Cette expression a un sens aussi simple que d'aider les autres. Vous pouvez ainsi lancer une corde à un ami. Si vous êtes à Cuba et qu'un pneu tombe en panne, vous pouvez aller voir le premier cubain qui passe et lui dire: "socio, hazme un favor y tirame un cabo con el carro." Vous en serez certainement dépanné.

▪︎Eres un punto : C'est un adjectif péjoratif. A Cuba, on appelle ainsi (punto) une personne très innocente, qui ne s'en rend pas compte d'être sujet de tromperie ou supercherie, également pour les cas où quelqu'un est victime d'infidélité ou pour désigner des personnes extrêmement nobles.

▪︎Las tengo a pululu : Fait référence à un homme qui se réjouit de la bonne humeur des femmes à son égard.

▪︎Completo Camagüey : Cela indique que tout est terminé, ou la fin d'une tâche quelconque.

▪︎Estar arriba de la bola : Être au courant de tout, mis à jour, bien branché.

▪︎Vamo'echando : Si vous avez assisté à un événement sans engagement, et que vous ne vous sentez pas à l'aise, vous vous cachez peut-être un peu; mais votre agitation finira par vous dénoncer. Ensuite, vous vous entendrez chuchoter à ceux qui vous accompagnent : vamo'echando (Allons-y).

▪︎Tú no me calculas : Le Cubain, débrouillard par nature, peut faire circuler des voitures du début du siècle dernier et transformer une pièce en maison de 10 personnes sans connaître l'architecture. C'est pourquoi il déteste d'être sous-estimé.

L'expression Tu no me calculas (vous ne me calculez pas) n'a rien à voir avec les maths. C'est plutôt pour dire que vous ne me connaissez pas assez, et que vous seriez surpris de tout ce que je suis capable d'accomplir.

▪︎ Me sacaron un sable : Expression de la personne qui aurait reçu une critique sévère ou une action négative inattendue.

▪︎Eres un barco : Lorsque vous laissez vos devoirs jusqu'à la dernière minute, ce n'est pas que vous soyez paresseux : vous êtes tout simplement un bateau à la dérive. Dans les cas extrêmes de flânerie on peut suggérer en outre ce qui sera la fin de votre paresse: «Eres un Titanic».

▪︎ Ser un quemao : Un quemao (un brûlé) peut bien être celui qui en sait trop sur un sujet, et l'apprécie au point de surprendre son entourage, ou en devenir obsédé par cette passion. Parfois, il y aurait tendance à qualifier cet individu de fou, on dira alors que está quemao. Mais, pour un Cubain, ser un quemao (être brûlé) a généralement une connotation positive.

▪︎Coger un diez : Lorsqu'un Cubain coge un diez (prendre un dix), cela signifie qu'il prend une pause, puis continue le travail qu'il fait. Cette pause peut être prolongée et finir par être un veinte ou un treinta, selon le niveau de paresse de celui qui la prend.

▪︎Tumba, tumba : L'expression est d'humeur impérative et indique que vous devez partir de toute urgence. Synonyme de dégager.

▪︎Se acabó como la fiesta del Guatao : L'affaire s'est terminée de manière désastreuse, par un conflit grave ou même des bagarres. L'expression fait allusion à une certaine fête légendaire qui aurait tourné très mal.

▪︎Se levantó con el moño virao : Cette expression n'est pas réservée aux femmes, aux personnes aux cheveux longs ou qui aiment les coiffures. Même un homme chauve peut se réveiller avec un chignon tordu. C'est un état d'esprit. La personne est de mauvaise humeur, insupportable, y te hace la vida un yogurt (te transforme la vie en yaourt) c'est-à-dire, te rend la vie misérable.

▪︎Salió como el perro que tumbó la olla : Il est parti comme le chien qui a renversé le pot. Comment un chien qui a commis un tel crime part-il ? Eh bien, d'une manière insaisissable, et en faisant le moins de bruit possible. Le désordre qu'il a laissé derrière, c'est à quelqu'un d'autre de le réparer.

▪︎Para abajo todos los Santos ayudan : Cette expression traduit l'idée de l'effort mineur, et sans mérite, que nous devons faire en descendant, et serait utilisée lorsque la réussite semble trop facile ou le chemin parcouru était bien connu.

▪︎Hacer leña del árbol caído : Faire du bois de chauffage à partir de l'arbre tombé; dire du mal d'une personne qui n'est plus présente, qui va mal dans la vie ou qui n'est plus fortunée.

▪︎Tunturuntu : Tunturuntu est un synonyme subtil de tumba,tumba. Ce qui équivaut à disparaître, partir, sortir de ma vue, se barrer, s'éclipser.

▪︎Tumbando que está nevando : Évidemment il neige jamais à Cuba. Les mots riment seulement pour signaler impérativement l'imminence de l'heure de partir.

▪︎Estás en llamas : Si un Cubain vous dit que estás en llamas (vous êtes en feu), il vous a dit seulement moche, mal bâti.

▪︎Ser un mango : Tout le contraire de estar en llamas. La mangue, serait synonyme de beauté physique. Tremendo mango ou mangón : formidable belle femme ou bel homme.

▪︎Estás hecho un maceta : Cette phrase est souvent utilisée pour dire à quelqu'un qu'il a beaucoup d'argent. Mijo, estás hecho un maceta (vous êtes transformé en pot) ou estás maceta, ce qui signifie que vous êtes, momentanément, riche.

▪︎Más rollo que película : Plus de rouleau que de film. Cette expression décrit une personne qui parle beaucoup, mais qui n'agit pas; qui ne concrétise jamais ses promesses, et en qui il ne faut pas croire.

▪︎Tener más cojones que Maceo : C'est limage de quelqu'un de tellement grand courage, qu'il n'a peur de personne. Antonio Maceo fut l'un des plus braves mambises de nos guerres d'indépendance face à l'Espagne au XIX siècle.

▪︎Agarrarse de un clavo caliente : S'accrocher d'un clou chaud. L'expression traduit l'esprit d'une personne qui est prête à faire quoi que ce soit afin de ne pas renoncer à son but final.

▪︎Ño! ou Ñooo! [gno...] Cela dénote l'étonnement, la grande joie, l'excitation, la surprise mais aussi l'indignation. Le mot en question est généralement accompagné d'autres expressions afin d'accentuer leur connotation. Ño, que lindo ! C'est-à-dire : comme c'est beau ! Ou encore Ñoo, que fula asere ! Ce qui veut dire : que c'est mal, ou que c'est embêtant, mon pote ! Par rapport à une situation ou attitude négative.

▪︎Fula : Le mot fula fait en principe référence au dollar américain et, par excellence, à toute devise forte. Il vient de fulastre, qui en cubain familier signifie quelqu'un à qui on ne peut pas faire confiance. Le sens vient du moment où il était puni par la loi d'avoir des dollars américains dans la poche. Fula veut donc dire aussi mauvais, moche. La chica se vistió fula (La fille s'est habillée moche, mal); este tipo es un fula (Ce mec est ennuyeux); eso cuesta 20 fulas (Cela coûte vingt dollars)

▪︎Tiene pinta / Tiene buena pinta / Tiene tremenda pinta / Eso pinta bien : de pintar (peindre) L'expression dénote la bonne qualité apparente d'un objet ou d'une affaire quelconque. On peut aussi trouver l'expression avec une connotation négative. C'est le cas de : La cosa pinta mal ou pinta fea ou encore pinta fula.

▪︎Tu cuarto de hora ya pasó : Votre quart d'heure est passé. Vous avez eu votre chance et vous n'avez pas su comment en profiter. Maintenant c'est trop tard.

▪︎Colorin colorao este cuento se ha acabao : Ça veut dire que l'histoire a fini. Pour faire remarquer aussi qu'il est alors trop tard, et que ce qui avait été disponible ne l'est plus maintenant. C'est également utilisé pour indiquer la fin d'un événement quelconque.

▪︎No te cojas lucha : Ne te prends pas la tête. L'expression recommande à quelqu'un de pas se laisser affecter ou déranger par les problèmes, les situations difficiles ou les soucis.

▪︎Estar detrás del palo : Cela fait référence à quelqu'un qui ne connaît pas les dernières nouvelles, qui ne fait pas attention ou ne sait pas ce qui se passe dans une conversation.

▪︎Meter pescao : Si metió pescao (mettre du poisson) vous venez de faire alors quelque chose de formidable et d'extraordinaire, toujours considéré comme positif.

▪︎Voló como Matías Pérez : Il a volé comme Matías Pérez qui était un aéronaute portugais dont la renommée est née dans un tragique accident où il aurait disparu à la Havane dans un ballon suite au décollage. Les Cubains utilisent cette phrase pour dire que quelque chose n'est plus facile à trouver ou quelqu'un serait également disparu.

▪︎No me vengas con ese cuento : Ne me racontez pas cette histoire. Dans ce cas, cela signifie : ne me mentez pas, ne me dites pas des choses qui ne sont pas vraisemblables.

▪︎Estar en el tibiri tabara : Voilà l'une des phrases les plus étranges et uniques pour les Cubains qui transmet l'état de celui qui est occupé à ses affaires personnelles dont la nature ne regarde pas les autres. C'est synonyme de Estar en el invento comme si on était occupé à trafiquer ou inventer quelque chose.

▪︎Me saqué la rifa del Guanajo : J'ai eu la tombola du dindon. L'expression est utilisée pour montrer l'étonnement devant l'avènement de quelque chose d'inattendu et surprenant. Une situation difficile ou un problème dont on sait pas comment réagir ou trouver la solution immédiate.

▪︎En la lucha o en la luchita : Dans la lutte pour la vie. C'est ainsi que les cubains répondent souvent au bonjour des autres. L'expression traduit l'état de celui qui est occupé à ses affaires régulières, ou son travail, notamment pour assurer la survie quotidienne.

▪︎La cosa está mala, negra o en candela : La chose est mauvaise, noire ou en feu, ce qui traduit l'état extrêmement dégradé d'une situation quelconque. Les cubains répètent souvent cette expression pour dénoter l'état grave de la situation économique actuelle par exemple.

▪︎No hay con qué, ni dónde amarrar la chiva : L'expression suggère qu'il n'y a même pas de corde pour attacher la chèvre, et traduit alors l'état de pénurie générale extrême.

▪︎Estar pa'llá! : Ese tipo está pa'llá! (Il est parti ailleurs) ce qui veut dire chez-nous tout simplement que ce mec est fou, irrémédiablement.

▪︎Estar muerto(a) en la carretera (con alguien) : Être amoureux, être en amour avec quelqu'un. Le sentiment est définitif dans cette expression autant que le fait d'être mort et abandonné sur la route.

▪︎Empingao : Si vous connaissez moyennement l'espagnol de Cuba, ce mot pourrait au premier abord vous scandaliser. C'est pourtant une construction unique et inoffensive qui est devenue très populaire chez les plus jeunes, quoique tous les cubains peuvent l'utiliser très souvent dans trois sens fondamentaux.

Empingao ou empingue peut traduire un état d'esprit ennuyeux, embêté, fâché ou même énervé. Exemples : -El está empingao por mi culpa. (Il s'est énervé à cause de moi)

-Tengo un empingue ! (Je suis très fâché)

Empingao veut dire aussi et surtout : c'est bon, magnifique, parfait, excellent, super ou similaire. Exemples :

-Vas a ir al restaurant esta noche? -Si. Empingao, nos vemos allá. (Est-ce que tu viens au resto ce soir ? -oui. C'est parfait alors, à plus tard.)

-La carrera estuvo empingá, me encantó. (La course était magnifique, j'ai adoré.)

-Ese tipo es empingao ! (Ce mec est super !)

Empingao peut aussi être synonyme d'excellence, de haute qualité ou en très bon état. Exemples :

-Me quedó empingao ese trabajo.(Mon travail est excellent)

-El carro está empingao. (La voiture est en très bon état)

Il est encore une version plus familiale et utilisée toujours comme synonyme d'approbation : empinguichi.

▪︎Hasta que se seque el Malecón : Tant qu'il y aura de l'eau au Malecón. Cette expression a été popularisée il y a quelques années par la chanson homonyme, et veut dire : pour toujours. Tellement il est inimaginable qu'un jour il n'y ait plus d'eau au bord de mer de la Havane.

▪︎Pa'lante (Cubano) : C'est ainsi que les cubains se souhaitent courage afin de remonter le moral devant une difficulté quelconque. Par contre la variante echar pa'lante peut être utilisée également pour souhaiter bon courage : no hay remedio, hay que echar pa'lante (Il faut avancer, il n'y a pas de choix) ou bien dans le sens tellement différent de dénoncer quelqu'un. Exemple : el chivato ese me echó pa'lante, c'est-à-dire, ce mouchard m'a balancé.


Les cubanismes sont alors, pour un peuple habitué à s'exprimer sans la moindre crainte des préjugés, une façon de parler et de sentir différemment l'espagnol.


Ces constructions uniques, et vivantes, sont l'expression de la manière exubérante de parler de ce peuple rebel des Caraïbes.


Alors faites vos devoirs d'espagnol cubain avant de voyager et surprenez bientôt vos hôtes insulaires avec l'air de parler un cubain insouciant.


Parlons cubano !

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