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De la culture de Cuba - Bomberos y voluntarios


De la culture de Cuba - Bomberos y voluntarios
De la culture de Cuba - Bomberos y voluntarios

Bomberos y voluntarios


À l'époque les conquistadors ont appelé le fils d'un Européen né dans les provinces d'outre-mer, "créole" et, par conséquent, ils ont commencé à appeler créole tout ce qui appartenait à ce nouveau monde, que ce soit les éléments naturels, de la faune ou de la flore et, bien sûr, l'ingéniosité des autochtones.


Le Congrí, ce joyau de la cuisine cubaine et antillaise, est un mot venu d'Haïti; où les haricots rouges sont appelés congó; et le riz, comme en français. Congrí; c'est donc la voix du créole haïtien qui signifie «congos avec du riz». Congrí n'est pas cependant l'équivalent exact de Moros y Cristianos (Maures et Chrétiens), comme à Cuba on appelle le riz aux haricots noirs, qui semble aussi être le plat d'un cuisinier créole d'origine africaine.


Même aujourd'hui, le mot congrí, bien qu'il apparaisse dans l'encyclopédie, nous ne le trouvons toujours pas dans le dictionnaire.


Dans la décennie 1868-1878, certains criollos, au lieu de parler d'une assiette de congrí, ont dit plutôt : une assiette de Bomberos y Voluntarios (volontaires et pompiers), en allusion au fait que les soldats volontaires de L'Espagne étaient blancs et que les pompiers étaient tous des noirs (esclaves ou pas) et portaient des cols et des manches rouges.


Bomberos y voluntarios fait référence aussi à un plat plus complet et bien typique parmi les cubains d'autrefois.


Les mots bomberos et voluntarios veulent justement transmettre le contraste des couleurs dans le plat.


À la base, il y aura toujours du riz blanc et frijoles dormidos, soit du potage des haricots rouges ou noirs très épais, ou à la place le congri; avec alors du picadillo, c'est-à-dire de la viande hachée style habanera, des bananes plantains mûres frites, ou bien juste une banane mûre, plus une tranche d'avocat avec de l'oignon blanc et un oeuf frit. Une vraie completa cubaine.


Nos aïeux témoignent qu'il était typique de voir, encore dans les années 1950, les familles cubaines de classe moyenne se rassembler dimanche pour partager une telle délicatesse toujours servie en copieuses quantités.


C'est sans doutes un repas très riche qui méritait bien la sieste, et bien dommage qu'une telle tradition soit de nos jours pratiquement disparue.

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